Le château dans le ciel. C'est l'image qui m'est venue à l'esprit la première fois que j'ai vu ce genre de photos de la station spatiale internationale dominant la Terre. Entre véhicule, habitat et laboratoire de recherche, la station est une construction bien étrange de l'espèce humaine. Depuis peu, il s'agit après la lune de l'objet céleste le plus brillant du ciel nocturne. Si les missions robotiques ont tendance à remplacer les missions spatiales habitées, les agences spatiales renâclent un peu à déserter totalement l'orbite terrestre. Elles font donc de la station spatiale internationale une vitrine de savoir-faire et un terrain d'expérimentations pour des technologies uniques.
Le niveau de recyclage de l'eau ou de l'air à son bord n'a pas d'équivalent terrestre, et son bras robotique, le Canadarm2, successeur du bras équipant la navette spatiale est d'une complexité assez ahurissante. Ses deux extrémités identiques peuvent se fixer à une multitude de "prises" sur la station. Le bras peut ainsi s'y déplacer tel un étrange ver à deux bouches. Bien sûr on peut aussi y fixer divers embouts, ou même un astronaute, pourquoi pas...
La Station accueille toute sorte d'expériences, des plus chères et des plus complexes aux plus simples qui profitent juste des conditions uniques de la station spatiale pour étudier un phénomène tel que la crystalisation du sucre ou la croissance des plantes. Et certaines sont empreintes de la culture qui les finance. A une date à déterminer de l'année 2009, la JAXA, agence spatiale Japonaise lancera une quarantaine d'avions en papier, pliages origamis, en direction de la Terre. Les tests montrent que ces avions pourraient réentrer suffisament lentement dans l'atmosphère pour ne pas être carbonisés. Ils pourraient dériver pendant plusieurs mois dans les couches hautes de l'atmosphère avant d'atterir sur Terre dans votre jardin. Rassurez vous, les explications sur la marche à suivre pour contacter l'agence sont traduites dans une vingtaine de langues.
Contrairement à ce que l'on pourrait penser, la station spatiale internationale n'est pas la plus grande qui ait existé. La station Skylab disposait d'un immense volume dû notamment au concept de "wet workshop" : le volume vide de la station servait de réservoir au lanceur Aussi, son diamètre est-il le même qu'un étage d'une fusée Saturn. Ce qui a permis à l'équipage de la mission Skylab-3 de rejouer une scène mémorable de 2001 l'Odyssée de l'espace, chose impossible dans la station actuelle :
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